Auto retro 11/2016 - Sortie des ténèbres
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TEXTE JEAN-CLAUDE AMILHAT - PHOTOS DANIEL DENIS
Rubrique PUR JUS
Mercedes 280 SE 3.5, 1972
Fleuron de la marque à l'étoile, notre belle 280 SE 3.5 du jour laissera peu entendre le feulement de son V8 sur les larges artères de Bruxelles, puisqu'après quelques années paisibles de vie mondaine, elle plongea dans l'obscurité d'un sous-sol oublié. Par chance, un prince aussi enthousiaste que charmant vient de réveiller la belle d'un sommeil de... presque 40 ans !
Dès que la porte du box s'est ouverte, j'ai dû maîtriser mes émotions pour ne pas exploser de joie! C'est presque ainsi que démarre l'histoire vécue par Bernard Timmerman. Une aventure que tous les passionnés d'automobiles anciennes rêvent de vivre au moins une fois..
Un bonheur puéril de sentir l'excitation propre aux archéologues qui exhument un trésor des ténèbres. Le scénario de l'aventure a pourtant commencé de manière fort classique. Une petite annonce rédigée sur un site généraliste, qui attire néanmoins l'oeil de l'heureux quêteur. « L'annonce était cm ne peut plus laconique, accompagnée d'une photo floue prise dans l'obscurité. » Une Mercedes 280 SE qui parais-sait être oubliée dans son box depuis belle lurette...
Il n'en fallait pas davantage pour activer le sixième sens du traqueur patenté. Le petit logo 3.5 à droite du coffre indique toutefois qu'il s'agit de la version V8. « Le garçon au téléphone ne savait rien me dire sur la voiture mais j'ai pris rend.-vous car l'adresse était dans mon jardin •, raconte Bernard avec son délicieux accent bruxellois. Devant le sous-sol prometteur, la déception s'abat sur celui dont le coeur battait, lorsqu'il découvre que deux autres pré-tendants ont été convoqués à la visite. «Le premier était un grand connaisseur puisqu'il pensait avoir affaire à un coupé !
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Bernard sourit en en montrant la lunette arrière haute propre à la version berline. Quant au second, un Français aussi bavard qu'ignorant, il promettait de revenir avec un expert...
Excité par la beauté de l'instant, Bernard attendit que ses -concurrents- potentiels aient déserté la pénombre pour annoncer au propriétaire avec le plus grand calme possible « Je la veux... ».
L'élégance française
L'objectif avait été de perdre cette rigueur esthétique prussienne et de poursuivre la conquête des marchés sur lesquels l'image germanique laissait comme un arrière goût d'amertume. Le défi pour Mercedes semblait en passe de réussir depuis que le bureau de style s'était octroyé les services de ce jeune Français tiré à quatre épingles.
APRÈS 36 ANS D'ABANDON,
L'AUTO ÉTAIT COUVERTE D'UNE
GANGUE DE POUSSIÈRE ET DE SUIE.
Depuis son arrivée à Sindelfingen en 1957, Paul Bracq avait déjà brillamment œuvré en dessinant la limousine 600 ainsi que le roadster SL "Pagode". C'était donc sans la moindre appréhension que la direction de Mercedes confia au Français le remplacement de la berline W111. Pour Bracq, il n'était pas question de conserver les ailerons en bout d'ailes caractéristiques de l'ancienne version. La nouvelle berline, répertoriée W108/W109, révéla une silhouette des plus élégantes, empreinte d'un dynamisme rappelant l'indéniable savoir-faire sportif de la marque de Stuttgart. Lancé en 1965, le modèle obtint un succès immédiat, conforté par l'opinion de la presse particulièrement élogieuse. Fidèle à une tradition après 36 ans d'abandon, cette maison qui sera adoptée dans le futur par l'ensemble des modèles Mercedes était couverte d'une gangue de poussière et de suie, soulignant l'importance du design de Bracq.
Il n'était pas question de conserver les ailerons en bout d'ailes caractéristiques de l'ancienne version. Une silhouette plus basse, fluide et épurée, associée à des montants de pavillon fins permettant de créer un habitacle extrêmement lumineux, furent quelques-uns des gimmicks défendus par Paul Bracq.
Conservant la calandre haute sur-
montée de l'étoile et les phares verticaux,
signes identitaires de la marque, la nouvelle
berline répertoriée W108/W109 révéla une
silhouette très élégante empreinte d'un dyna-
misme rappelant l'indéniable savoir-faire sportif
de la marque de Stuttgart. Lancé en 1965,
le modèle obtint un succès immédiat, conforté
par l'opinion de la presse particulièrement élo-
gieuse. Fidèle à une tradition
maison qui sera adoptée dans
le futur par l'ensemble des
constructeurs, Mercedes propo-
sait, à partir d'un même modèle,
une véritable gamme. Disposant
de quatre roues indépendantes
et d'un freinage à quatre disques, le modèle per-
mettait d'imaginer des versions puissantes et
rapides. Mercedes ne s'en priva pas.
Si les ver-
sions de "base" 250 S et SE (W108 II et III) repre-
naient le 6-cylindres 2,5 1 simple arbre dont les
puissances de 130 et 150 ch autorisaient déjà
des performances à faire douter la concurrence,
c'est la 300, et surtout la 300 SEL (W109 III)
équipée d'une suspension pneumatique, d'un
6-cylindres de 3 litres à injection mécanique
et d'une finition haut de gamme, qui annonça
une future course à l'armement. Le parangon de
la gamme ne tarda pas à voir le jour lorsque
quelques ingénieurs fous réussirent à loger
le monstrueux V8 6,3 1 de la limousine 600 sous
le capot de la 300 SEL (W109 E63)! Capable
de croiser à 220 km/h, cette princesse de l'auto-
bahn ne s'adressait qu'à quelques privilégiés
susceptibles d'assumer son prix de vente, son
coût d'entretien et sa consommation. En 1968,
la gamme 280 apparût, équipée à la base d'un
6-cylindres 2,8 1. Une version 300 SEL équipée
d'un nouveau V8 de 3,5 1 fut présentée un an
plus tard. Ce "small block" à l'allemande
se révéla une alternative plus que convaincante
au 6-cylindres pour contrer une concurrence
qui s'animait. La suspension pneumatique des
W109 s'avérant complexe et onéreuse, pourquoi
ne pas proposer une série W108 animée par
le V8, disposant d'un simple correcteur d'as-
siette? L'idée se concrétisa tardivement puisque
c'est seulement en 1971 - soit un an avant son
remplacement par la Classe S W116 -que sont
présentées les 280 SE et 280 SEL (Lang ou
longue en français) en version V8 3.5. Sachant
pertinemment pour s'être imposé sur le marché
américain qu'une telle cylindrée n'attirerait que
les midinettes, une version V8 4.5 est commer-
cialisée outre-Atlantique. C'est un des derniers
exemplaires produits en version 3.5 vendu neuf
en septembre 1972 qui remontera à la lumière
en avril 2016. Après un sommeil de... 36 ans !
PUR JUS Mercedes 280 SE 3.5, 1972
pensait avoir affaire à un coupé ! », sourit
Bernard en montrant la lunette arrière haute
propre à la version berline. Quant au second,
un Français aussi bavard qu'ignorant, il promet-
tait de revenir avec un expert... Excité par
la beauté de l'instant, Bernard attendit que ses
"concurrents" potentiels aient déserté
la pénombre pour annoncer au propriétaire avec
le plus grand calme possible «<Je la veux... ».
L'élégance française
L'objectif avait été de perdre cette rigueur
esthétique prussienne et de poursuivre la
conquête des marchés sur lesquels l'image ger-
manique laissait comme un arrière goût d'amer-
tume. Le défi pour Mercedes semblait en passe
de réussir depuis que le bureau de style s'était
octroyé les services de ce jeune Français tiré
à quatre épingles. Depuis son arrivée à Sin-
delfingen en 1957, Paul Bracq avait déjà brillam-
ment oeuvré en dessinant la limousine 600 ainsi
que le roadster SL "Pagode". C'était donc sans
la moindre appréhension que la direction de
Mercedes confia au Français le remplacement
de la berline W111. Pour Bracq, il n'était pas question de conserver les ailerons en bout
d'ailes caractéristiques de l'ancienne version.
Une silhouette plus basse, fluide et épurée asso-
ciée à des montants de pavillon fins permettant
de créer un habitacle extrêmement lumineux
furent quelques-uns des gimmicks défendus par
Paul Bracq.
APRÈS 36 ANS D'ABANDON,
L'AUTO ÉTAIT COUVERTE D'UNE
GANGUE DE POUSSIÈRE ET DE SUIE.
Conservant la calandre haute surmontée de l'étoile et les phares verticaux,
signes identitaires de la marque, la nouvelle
berline répertoriée W108/W109 révéla une
silhouette très élégante empreinte d'un dyna-
misme rappelant l'indéniable savoir-faire sportif
de la marque de Stuttgart. Lancé en 1965,
le modèle obtint un succès immédiat, conforté
par l'opinion de la presse particulièrement élo-
gieuse. Fidèle à une tradition
maison qui sera adoptée dans
le futur par l'ensemble des
constructeurs, Mercedes propo-
sait, à partir d'un même modèle,
une véritable gamme. Disposant
de quatre roues indépendantes
et d'un freinage à quatre disques, le modèle per-
mettait d'imaginer des versions puissantes et
rapides. Mercedes ne s'en priva pas. Si les ver-
sions de "base" 250 S et SE (W108 II et III) repre-
naient le 6-cylindres 2,5 1 simple arbre dont les
puissances de 130 et 150 ch autorisaient déjà
des performances à faire douter la concurrence,
Avec seulement 30 000 km au compteur, le généreux V8 3,5 litres tourne comme une horloge.
POINTS
FORTS
▷ Ligne élégante
▸ Belle qualité
de fabrication
▸ Prestations routières
de bon niveau
▸ Mécanique fiable
POINTS
FAIBLES
▸ Coût de restauration
élevé
▸ Direction manquant
de précision
▸ Freinage un peu juste
à haute vitesse
Avec beaucoup d'huile de
coude et après six semaines
de nettoyage, la berline
Mercedes retrouve son lustre
comme au premier jour.
POINTS
FORTS
▷ Ligne élégante
▸ Belle qualité
de fabrication
▸ Prestations routières
de bon niveau
▸ Mécanique fiable
POINTS
FAIBLES
▸ Coût de restauration
élevé
▸ Direction manquant
de précision
▸ Freinage un peu juste
à haute vitesse
100 % d'origine, la banquette arrière n'a visiblement pas
accueilli beaucoup de monde
depuis 1972! Notez la qualité
de la finition Mercedes...
Prodiguant un fort sentiment
de sécurité, la Mercedes V8 3.5
ne donne, de plus, jamais
l'impression de s'essouffler.
Un sacré haut de gamme,
aujourd'hui encore...
Les grandes dates
1965 Remplaçante de la W111. la W108/109, due au crayon de Paul 8racq, est présentée au Salon de Francfort. Les rnodèles disponibles sont les 250 et 250 50 (2,5)) et les 300 SE (3 I) et 300 SEL (W109 )ongue) tous équipés d'un 6-cylindres.
1967 Sur une idée de l'ingénieur Waxenberger de transplanter le V8 6,3 I de 250 ch de la limousine 600 dans une caisse de W109, nait la 300 SEL 6.3 dont les brillantes performances lui valent de devenir la terreur des Porschistes.
1968 Présentation au Salon de Bruxelles des 280 S/SE/SEL (6-cyl. de 2,8 I). La 300 SEL poursuit sa carrière équipée du 2,8 1.
1969 La 300 SEL abandonne son 6-cylindres au profit du V8 de 3,51 M116.
1971 Lancement d'une 280 SE 3.5 identique à la 300 SEL 3.5 avec une finition moins haut de gamme. Commercialisation sur le marché américain d'une version V8 4.5 disponible en 280 SEL et 300 SEL
1972 Si, de production des W108, remplacées par Classe S type W116.
Production totale 359 522 exemplaires dont 11 309 ex. de 280 SE 3.5 et 951 ex. de 280 SEL 3.5.
Production totale Mercedes W109 23 430 exemplaires.
•••• Autoretto
P44
PUR JUS Mercedes 280 5E 3.5, 1972
Bernard Timmerman a une passion pour les voitures d'exception, y compris une Mercedes 280 SE 3.5 récemment acquise, qui tient une place spéciale à côté de trois autres Mercedes et une BMW V12 dans son garage. Bien qu'il ait possédé une multitude de voitures, de la Porsche à la Lotus Exige, et même une TVR Cerbera, une expérience qu'il trouve assez extraordinaire pour mériter son propre récit, c'est par l'intermédiaire d'un ami nommé Fernand, également amateur de Mercedes, que Bernard s'est tourné vers la marque allemande. Sa première Mercedes fut une 500 SEC, un modèle qui ne se distingue pas particulièrement par son design mais qui offre une expérience de conduite exceptionnelle, ce qui l'a immédiatement séduit. La 280 SE 3.5 est pour Bernard l'une de ses aventures les plus marquantes avec une voiture : il chérit cette voiture et son histoire, et prendre la route à son volant est pour lui un véritable plaisir. Il envisage de travailler encore sur le système de freinage et de régler le train avant pour améliorer la stabilité du véhicule, dans le but de réaliser de longs trajets vers le sud de la France.
Caractéristiques techniques MERCEDES 280 SE 3.5, 1972
Moteur type M116, V8 ouvert à 90° en position longitudinale AV, 3 499 cm' (92 x 65,8 mm), 200 ch DIN à 5 800 tr/min, 29,25 mkg à 4 000 tr/min, rapport volumétrique 9,5 à 1, culasses alu, 1 arbre à cames en tête par rangée de cylindres (chaîne), vilebrequin S paliers, injection Bosch D-Jetronic.
Transmission aux roues AR, boite automatique 4 rapports.
Direction à circuit de billes, avec assistance.
Freins assistés, disques AV/AR.
Suspension à 4 roues indépendantes. AV avec leviers triangulaires en trapèzes transversaux, ressorts hélicoïdaux et amortisseurs télescopiques ; AR avec essieu brisé à pivot unique, jambes de poussée longit., ressorts hélicoïdaux, système de compensation hydropneumatique avec régulateur de niveau.
Structure/Carrosserie coque autoporteuse acier, berline 4 portes, 5 places.
Dimensions longueur 4,90 m, largeur 1,81 m, hauteur 1,44 m, empattement 2,75 m, voies AV/AR 1,48/1,485 m.
Roues jantes acier, pneus 185H14. Poids (à vide) 1 560 kg.
Performances vitesse maxi 205 km/h, 0 à 100 km/h 9 sec.
meuble, la voiture était entièrement couverte d'une gangue de poussière et de suie... » Un choc à la portière conducteur semble être le seul stigmate visible d'une vie antérieure. l'intérieur de l'habitacle, lui-même sali par la longue immobilisation, le compteur indique à peine plus de 30 000 lei. Interrogé sur l'état de la voiture, le vendeur raconta à Bernard la courte vie de la Mercedes au grand jour avant d'être recluse si longtemps qu'elle fût totalement oubliée. Encore émerveillé par sa découverte, Bernant raconte : « C'est sa mère qui venait de décéder, dame fantasque qui tenait une galerie d'art à Bruxelles, qui acheta la voiture chez un négociant en 1980, pour en faire cadeau à son époux! » Pour une raison inconnue, celui-ci détesta immédiatement la Mercedes. Au point que l'épouse éconduite ne tenta même pas d'immatriculer son malheureux présent ! La Mercedes prit donc le chemin de l'exil dans le box au sous-sol de l'immeuble...
Après un nettoyage extérieur méticuleux, l'auto présente un tel état de fraîcheur que Bernard s'empresse de retracer la vie de la Mercedes. « Son histoire dans la vie active est fort courte. Six ans d'utilisation modérée, une attente de deux ans chez un marchand, un rendez-vous manqué avec un mari ingrat, et hop! aux oubliettes! » C'est effectivement résumée non sans humour, l'incroyable carrière de cette 280 SE 3.5 qui n'a effectivement parcouru que 30 000 km depuis sa sortie de la concession Mercedes de Bruxelles. « Celui qui signa le bon de commande en 1972 était un architecte bruxellois qui roula fort peu et revendit la voiture à un marchand en 1978. »
« JE VOULAIS GARDER LES TRACES DU PASSÉ DE L'AUTO, JUSQU'À SA PORTIÈRE ENFONCÉE ! »
Une période difficile pour une auto déjà obsolète, à lourde fiscalité et forte consommation. Grâce aux documents présents dans la boîte à gants, Bernard contacta le négociant qui se souvenait de l'auto en termes peu élogieux : «Ah oui, celle qui avait pas balle d'option ! », signifiant en terme de marchand wallon que la Mercedes, en dehors de son toit ouvrant et sa peinture métal, ne possédait aucune option prestigieuse pouvant faciliter la dure vie d'un marchand de voitures d'occasion ! Avec l'aide d'un ami passionné, Bernard Timmerman s'attaque à la renaissance de la belle : «Pas question pour moi de restaurer, je voulais garder toutes les traces du passé de l'auto, jusqu'à la portière enfoncée ! » Un long et fastidieux démontage de l'intérieur pour un nettoyage méticuleux précédera une grosse révision mécanique. « Six semaines à temps complet furent nécessaires. La voiture n'est pas encore parfaite, mais regardez comme elle est belle La lumière lui va, si bien... ».
Nous tenons à remercier Bernard Timmerman pour nous avoir confié avec spontanéité et humour les clés de sa trouvaille.
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ACHETER UNE MERCEDES W108/109 V8
Ce qu'il faut savoir
Que vous optiez pour une version W108 (280 SE et SEL) ou W109 (300 SE et 300 SEL), la motorisation V8 -et particulièrement le 3,5 I -semble la plus désirable. Plus performant que les 6-cylindres de la marque et à peine plus gourmand, le petit bloc V8 M116 s'avère d'une excellente fiabilité (il n'est pas rare qu'il atteigne les 400 000 km). Très courant puisqu'il a équipé de nombreux modèles postérieurs (W116 et R107 notamment), ce V8 ne présente guère comme défaut qu'une injection (D-Jetronic) qui peut s'avérer parfois capricieuse lors des redémarrages à chaud par exemple.
Les transmissions manuelles ou automatiques à 4 rapports ne posent pas de problèmes à condition qu'elles soient régulièrement vidangées. C'est au niveau de la caisse, de ses périphériques et de certaines options qu'il faudra être vigilant lors de l'achat. Si elle n'est pas particulièrement sujette à la corrosion de manière structurelle, la série W108/109 est sensible à la dentelle sur l'ensemble de ses bas de caisse, arches de roue, ailes et jupes avant et arrière. Attention aux belles peintures pouvant dissimuler une ingestion massive de choucroute ! Si l'achat d'un exemplaire richement équipé est toujours satisfaisant, la présence de certaines options peut cependant s'avérer fort coûteuse en cas de non-fonctionnement. Ainsi le prix d'une réfection de clim peut donner envie de transpirer... Ceux qui seraient tentés par une version W109 à la suspension pneumatique défaillante doivent aussi savoir que le coût de réfection peut avoisiner les 7 000 C.
De manière générale, la W108/109, qu'elle soit à 6 ou 8 cylindres, est une voiture bien construite mais dont le prix de certaines pièces détachées laisse parfois rêveur.
Combien ça coûte
Peu diffusées sur le marché français eu égard à leur fiscalité peu complaisante, les W108/109 à moteur V8 sont difficiles à dénicher dans l'Hexagone. Leur cote officielle reflète d'ailleurs assez mal le marché international vers lequel on est obligé de se tourner pour acquérir de tels modèles. Certaines offres aux alentours de 10 000 C se trouvent encore au prix parfois de surprises pouvant allègrement exploser les budgets prévus initialement. On trouve des opportunités entre 20 000 euros et 25 000 euros mais certains exemplaires restaurés dans les règles de l'art ou en parfait état d'origine peuvent atteindre voire dépasser les 40 000 euros en Allemagne.